Francis Vielé-Griffin

(1864-1937)

Manuscrit (4 ff. : dim : 30 x 20), daté et signé. Encre. Acquis en 1949. Le poème a été recopié par une autre main que celle de Jammes…

Lors d’un déjeuner chez Jean Labbé, au château d’Orion, Bernadette Jammes a formellement reconnu l’écriture de Mamore dans les quatre pages de cet émouvant manuscrit. Sur Mamore (Eugénie Lassague de son vrai nom), Jean Labbé donne les informations suivantes : « Recommandée par Jammes à son ami Arthur Fontaine, après sa rupture avec le poète, elle se retira, boulevard Saint-Michel […]. Malade, opérée dans de tristes conditions, cette malheureuse devint par la suite, m’a confié Mme F. J., la maîtresse de Pierre de Nolhac. Un jour le poète, tout ému, apprit à sa femme que Mamore était morte : ”Eh bien”, lui répondit simplement Mme Jammes, ”il faudra prier pour Mamore” ».

Ms452/09 (Pau)

Quelques corrections de la main de Jammes ont été ajoutées à la copie du Ms 452 : la dédicace à Eugène Carrière, des majuscules, quelques mots raturés, la signature et la date biffée ainsi que la mention « Orthez. Basses-Pyrénées ».

M. Gilbert Bon, à Decazeville possédait (note le collectionneur Jean Labbé) le manuscrit autographe de ce poème.

Un magnifique poème du premier grand recueil De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir (OPC, pp. 174-177). Tout le vieil Orthez un jour de marché, tout l’été dans « la petite ville » sont là : sa mairie carrée avec sa vieille horloge « qui retarde toujours même lorsqu’elle avance », son foirail et ses « noires petites rues », son cimetière « à la tristesse gaie », son clocher « tout fleuri d’hirondelles », sans oublier tous ses habitants, ses paysans, ses artisans, ses commerçants, ses jeunes filles et ses enfants, ses animaux et les choses qui parlent au poète… « Voici… »

 

Jacques Le Gall