Ms 449 (Pau)

À l’école de la Vierge, Le Mariage de raison (Publication en 1923)

Manuscrit autographe, non daté, non signé, de 36 pages, précédées d’une page sur laquelle figure, au recto, une sorte de plan écrit à l’encre violette, et, au verso, le titre à l’encre noire. À gauche de la page 23, Jammes a noté des noms et des âges qui prolongent l’« Index des dates du 1er chapitre » de la page précédente. Encre violette ou noire (la seconde très minoritaire a servi à des corrections) et crayon. Le manuscrit se présente sous la forme d’un cahier à couverture cartonnée de couleur noire et de grand format (30 x 20). Emboîtage dans un étui vert et or.

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Dédié à Madame Léon Moulin, la veuve de ce professeur (à Aurillac) que Jammes, dans Les Caprices du Poète (pp. 153-154), compare au personnage peint par Rembrandt entre les deux pèlerins d’Emmaüs.

Ce texte a été publié sous le titre : « Le Mariage de raison », à la suite de : Le Mariage basque (Pau : Ms 132), dans Cloches pour deux mariages, Mercure de France, 1923 (pp. 179-248). Le manuscrit laisse apparaître un autre titre, mais biffé : « Le Livre de la Sainte Vierge », qui eût fait pièce au Livre de Saint Joseph (1921).

Il comporte six chapitres, de la naissance de Marie à son « sacrifice » qui n’en serait pas un. L’histoire est quelque peu sulpicienne. Marie est née pauvre mais bonne. Ni les deuils ni les pertes ne la détourneront de la voie qui est la sienne, à l’école de la Vierge Marie. Elle ne deviendra pas la femme du jeune et brillant Michel Géronce, mais se déclarera « bien heureuse » d’épouser un homme plus âgé et plus terne.

L’histoire du « Mariage de raison » est assez proche de celle que l’on peut lire dans la dernière œuvre d’André Lafon : La Maison sur la rive (1914). On est en droit de préférer le journal de cette jeune fille qui renonce à sa passion et, elle aussi, se résigne à une union raisonnable.

Une fois de plus, l’histoire racontée par Francis Jammes contient un assez grand nombre d’éléments autobiographiques : le père de Marie est Receveur de l’Enregistrement, il se marie a à Navarrenx, puis sera nommé dans le Pays basque

Un manuscrit de second jet, partiel mais intéressant pour ses variantes, est conservé à Orthez, sous la cote Ms 150.

 

Jacques Le Gall