Cette aquarelle (35 x 27 cm) a été réalisée par Charles Lacoste pour servir de maquette au décor de La Brebis égarée, acte I, scène 8. Don de Charles Lacoste à Jean Labbé, en juillet 1950, à Pardies.
Le texte de La Brebis égarée parut d’abord en 1910 dans La Revue Hebdomadaire, puis en 1913 au Mercure de France. Le 9 avril, et l’auteur (non sans hésitation) avait fait le déplacement à Paris, eut lieu la répétition générale au Théâtre de l’Œuvre de Lugné-Poe. Elle préludait à une centaine de représentations. Le lendemain, 10 avril, Jammes avait déjà quitté une capitale jugée tumultueuse pour rejoindre son paisible bercail orthézien.
Le drame lyrique, mis en musique par Darius Milhaud, ne connaîtra quant à lui que cinq représentations à l’Opéra-Comique, à partir du 10 décembre 1923.
Dans ses Souvenirs inédits, Mme Francis Jammes écrit : « Pour certains auditeurs, très rares, cette représentation fut une grande chose, mais par la généralité la pièce fut sifflée. N’en a-t-il pas été de même de Pelleas et Mélisande ? »
Les décors de Charles Lacoste furent quant à eux assez unanimement acceptés voire appréciés. Il s’agissait, un peu sur le modèle du théâtre élisabéthain, de toiles de fond stylisées qui procuraient l’illusion de la perspective et que, scène après scène, l’on pouvait changer en quelques secondes.
Jacques Le Gall