Pau : autres manuscrits

Le classement adopté ne respecte pas l’ordre chronologique mais le numéro de cote des manuscrits.

Ms 130

Étude sur Goethe, … et le classicisme (Date inconnue : entre 1920 et 1930 ?). Copie par Mme Francis Jammes d’une étude (4 ff.) sur Goethe et, plus largement, le classicisme. Le manuscrit n’est ni daté, ni signé, mais corrigé de la main de l’auteur.

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Francis Jammes répond « point par point » (en l’occurrence en neuf points) à un « cher confrère » non identifié. Le point de départ, c’est que Goethe n’est ni classique  (« Il est malade. Il est malade dans Faust et dans Werther »), ni romantique. D’ailleurs « on voit que trop facilement on accorde l’une ou l’autre de ces épithètes aux chiens enragés que l’on veut tuer ou aux toutous que l’on désire laisser vivre ».

En second lieu, Jammes récuse l’idée que la question du classicisme ou du romantisme engagerait la philosophie, la religion et la politique. Lui, Jammes « reste sur ses positions » : il est catholique et demeure romantique, un romantique « en pleine santé ».

Jammes prend ensuite, à sa façon, la défense d’un livre de Henri Bremond, vraisemblablement de l’énorme ouvrage (cinq volumes) intitulé Histoire littéraire du sentiment religieux en France. Selon lui, il n’y a pas de raison de priver le classicisme du sentiment ou de l’imagination. On doit écrire avec le cœur et « l’imagination est un don magnifique », un don qui a servi aux Prophètes, aux Évangélistes, aux constructeurs de cathédrale et aux plus grands écrivains.

Oui, chaque époque a ses classiques, si, par classiques, on entend « les génies qui tendent à élever les âmes vers la beauté divine. La « tradition classique » n’a jamais été interrompue en France, sinon par ceux qui la conçoivent de façon réductrice.

Ms 133-3

Cours de littérature. Cahier d’écolier rose « Génie français » (70 ff, ; dim : 27 x 21) de Françoise Jammes, la dernière fille de Jammes. Sont successivement analysés les caractères des personnages dans Le Cid (pp. 1-10), dans Cinna (pp. 10-27), dans Horace (pp. 27-32), dans Andromaque (pp. 33-43). Suivent plusieurs pages vierges et la reprise de l’analyse (pp. 61-70), en particulier du caractère d’« Iphygénie » (sic).

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Ms 133-4

L’esprit catholique dans la poésie de Francis Jammes. Copie dactylographiée d’un travail du critique hongrois Georges Szálka.

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En voici la table des matières :

  • Francis Jammes (p. 1).
  • L’esprit catholique (p. 3).
  • La nature et sa foi (p. 12).
  • La liturgie catholique (p. 15).
  • La mort et la vie éternelle (p. 19).
  • Littéraires (p. 24).
  • Bibliographie (p. 28).

Ms 276

« À l’ombre de Dieu » (1906). Manuscrit autographe (26 ff. + 25 ff. blancs), sans date, enclos dans un cahier d’écolier (dim : 27 x 21) à couverture marron. Les premières pages sont à l’encre, les dernières au crayon. L’ensemble est très raturé. Les treize premiers feuillets de ce texte ont été publiés sous ce titre dans le Mercure de France du 1er septembre 1906, t. LXIII, pp. 21-26.

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Ms 441

Poèmes de Philas dédiés à Francis Jammes. Consulter le manuscrit sur Pireneas

Ms 451

Discours sur Jammes (fonds Jean Labbé). Consulter le manuscrit sur Pireneas

Ms 452/42

Plan du volume IV des Œuvres choisies. Nouvelles corrections pour ce volume. Cette liasse réunit trois documents différents mais complémentaires.

Un manuscrit autographe (1 f. ; dim : 43 x 27,5), non daté, non signé, à l’encre, acquis de Loize en 1950. Il s’agit du plan pour le volume IV des Œuvres de Francis Jammes, volume qui paraîtra au Mercure de France en 1924. Ce volume regroupe Le Roman du Lièvre, Des choses (et Aux pierres), Contes, Notes sur des Ooasis et sur Alger, Le 15 août à Laruns, Deux proses (« à Sylvie » et « à Clitie »), Notes sur Jean-Jacques Rousseau et Mme de Warens aux Charmettes et à Chambéry, Pensée des Jardins, « Notes diverses ».

Ms452/42 (Pau)

Un « Bon à tirer après nouvelles corrections » pour ce volume IV des Œuvres. Soit 21 folios (dim : 19 x 12). Les « nouvelles corrections portent sur Le Roman du Lièvre et sur la table des matières. Sept folios surtout sont annotés.

Ms452/42 (Pau)

Un mot destiné à Jacques Besnard, secrétaire du Mercure de France (1 f. ; dim : 13,5 x 21).

Ms452/42 (Pau)

Ms 452/46

Bon à tirer du Quatrième Livre des Quatrains. Manuscrit autographe (dim : 19,5 x 15), signé. Acquis de Loize en 1950.

Ms452/46 (Pau)

Le comte Alain de Suzannet, indique Jean Labbé, possédait des Quatrains de Jammes. Ce collectionneur avait également acheté au poète ou à Mme Francis Jammes, lorsqu’elle dut soigner sa seconde fille, les manuscrits de Pomme d’Anis (1er texte daté et signé de 1903), L’Église habillée de feuilles, « Odilon Redon », Monsieur le curé d’Ozeron, Le Livre de saint-Joseph, Trente-six Femmes, plusieurs Idylles, des poèmes de 1889-1895, dont quelques inédits.

Jean Labbé possédait les épreuves corrigées du Troisième Livre des Quatrains. (P : Ms 434). Suivent deux lettres (dim : 27,5 x 21, 5) à Jacques Besnard.

Ms452/46 (Pau)
Ms452/46 (Pau)
Ms452/46 (Pau)

Ms 521

Lettre manuscrite de Bernadette Jammes à Jean Labbé, après la mort de Francis Jammes. Concerne le « travail en train » laissé par le poète, notamment « Feux ».

Ms 524

« La Rose à Marie » (1919). Manuscrit de la main de Madame Francis Jammes, non daté et non signé, avec corrections autographes de l’auteur, à gauche aux pages 6, 15 et 18. Encre. Le manuscrit se présente sous la forme d’un cahier d’écolier vert de vingt-quatre pages numérotées au crayon bleu. Il provient du fonds Jean Labbé. Emboîtage moiré vert et or du même type que celui du Ms 525.

Ms524 (Pau)

Ce texte a été écrit pour Paul Jammes, né le 6 juin 1913, mais aussi en réaction au premier conflit mondial. L’ange gardien de Paul convoque successivement plusieurs personnes : « une jeune fille de France » (Marie), « un habitant de l’Inde » (Patchouli), un « nègre du Soudan » (Jakoba), « la fille d’un chef iroquois » (Malvina), « un habitant de l’Australie » d’origine allemande (Choucroutus). Chacun livre son pronostic sur ce que deviendra Paul. C’est évidemment Marie qui se montre la plus convaincante. Son fiancé a été tué à la guerre. L’ange lui remet la rose. Tous (Choucroutus a été chassé…) conviennent que Paul sera soldat.

Ce texte, peu convaincant, a été édité par Édouard-Joseph (31 rue Vivienne à Paris). Agrémenté de bois gravés par André Deslignières, il a été imprimé pour l’auteur à 1 exemplaire sur papier de Chine (hors commerce), 20 exemplaires sur papier du Japon, 50 exemplaires sur papier de Hollande et 999 exemplaires sur vergé, tous numérotés.

Ms 528

Ma France poétique : épreuves corrigées et bon tirer après corrections (3 novembre 1925). Fonds Jean Labbé. Reliure ivoire. Le très composite Ms 131, conservé à Pau, contient le sommaire (très partiel) de ce gros recueil : ce sont 2 ff. autographes écrits au crayon.

Ms528 (Pau)

Ms 536

L’Antigyde : épreuves en placards avec corrections manuscrites à l’encre noire et au crayon bleu de l’auteur. 1932. 120 ff. (22 cm).

Ms 537

L’Antigyde : épreuves en placards avec corrections manuscrites à l’encre noire et au crayon bleu de Bernadette Jammes. 1932. 120 ff. (22 cm).

Ms 538

L’Antigyde : premières épreuves en pages avec corrections manuscrites à l’encre noire de l’auteur. 1932. 226 p. (22 cm).

Ms 643

Hommage funèbre à son ami Vincent Daverat. Manuscrit autographe (2 ff. ; dim : 30,5 x 20), non signé, non daté. Encre noire. Brouillon, passablement raturé, d’un article nécrologique écrit pour un ami d’Orthez. Acquisition par la Bibliothèque Patrimoniale de Pau, le 28 avril 2014.

Francis Jammes rend hommage à « l’une des plus vieilles figures d’Orthez » :

Ms643 (Pau)

Il fut, dans toute l’acception du terme : un citoyen. Non pas dans le sens où quelques dévoyés entendent ce mot, ni dans le sens précis qui veut dire que l’on se dépense et que l’on se dévoue tout entier à sa patrie. Il fut si je peux dire un notable, non point tant par ses charges qu’on lui confia d’adjoint municipal ou de conseiller d’arrondissement, que par la situation qu’il s’était lui-même acquise. […] Il fut un bel exemple de ce que pouvait l’ancienne éducation chrétienne […]

Tout jeune il sut être le soutien admirable et providentiel d’une famille dont le chef était mort. Et il ne commença à penser à lui-même que lorsqu’il eut assuré l’avenir de ceux dont il s’était chargé, en fils aîné.

Sa parfaite bonhomie ne l’empêcha point de devenir le plus intransigeant des hommes, le plus droit, le plus traditionnel, […]

Il laisse une famille digne de lui, un fils qui le continue […]