Naît le 16 janvier 1866 à Villeréal (Lot-et-Garonne) où son père était receveur de l’Enregistrement des Domaines. Elle est, ou peu s’en faut, de trois ans plus âgée que Francis. Enfant, elle vivait à Pau chez ses grands-parents Bellot. Le frère et la sœur s’y retrouvaient parfois.
Francis Jammes parle peu de sa sœur dans ses Mémoires, sinon pour marquer qu’elle et lui paraissent ne pas vivre (tout à fait) sur la même planète. Le diminutif de son prénom (Margot) lui vaut d’être régulièrement comparée à une petite pie jacassante dans De l’Âge divin à l’Âge ingrat (pp. 53-54) et encore dans Les Nuits qui me chantent (pp. 30-31).
Francis Jammes n’en entretint pas moins les meilleurs rapports avec elle et son mari, Ernest Caillebar, propriétaire-viticulteur à Estang (Gers). Il faut lire le récit de ses noces dans L’Amour, les Muses et la Chasse (pp. 111-115). Ou ces quelques lignes dans Les Caprices du Poète (pp. 157-158) :
Je rejoignis ma mère à Estang, village d’Armagnac, où ma sœur depuis douze ans vivait dans le bonheur. Je n’ai jamais pénétré dans cette calme demeure sans éprouver cette reconnaissance qu’inspirent les foyers hospitaliers à ceux qu’ils enveloppent de leur douce flamme. L’accueil de celui-ci est bon entre tous, à l’ombre, au soleil, ou dans l’orbe de la lampe.
Marguerite s’éteint le 7 avril 1930. Elle repose au cimetière de Maupas dont l’église semble avoir inspiré à Jammes le titre : L’Église habillée de feuilles.